vendredi 20 juillet 2012

Souvenirs de soies

Aujourd'hui, ce n'est pas moi qui écrit.
J'ai reçu le message d'une amie qui m'a beaucoup émue. 
J'ai envie de vous le faire partager.
Je pense que nous, folles de chiffons, ne pouvons y rester insensibles.


Le voici :
"J'aime le contenu de tes tiroirs, ils me rappellent ceux de ma mère (qui était couturière) et je me régalais de fouiller dans les tiroirs, les commodes, les armoires.

Elle gardait tous les restes en faisant des petits paquets.
J'aimais les couleurs, les textures,je touchais beaucoup.

Ma mère me faisait toucher les tissus me donnait les noms :
les failles, les satins, les velours, les soies différentes, le prince de gales, les chevrons, les ratines ...je suis émue en t'écrivant cela.

Quand je le pouvais j'assistais aux essayages et je fouillais dans le sac des clientes (enfin celles qui m'y autorisaient!).
J'aimais une belle femme qui s'appelait ROSSIGNOL et faisait faire à ma mère des toilettes somptueuses avec des incrustations de tissu.
Je me  souviens d'une robe en crêpe marron avec des incrustations de feuillages verts (dessinées par mon père!) 

"Ô souvenirs printemps aurore"(Victor Hugo)..."

Je n'ai rien à ajouter, juste un merci pour ce coup de chapeau à nos anciennes couturières, et leur savoir-faire. 
Ce métier a malheureusement disparu, balayé par l'arrivée du prêt-à-porter,
prêt-à-consommer.
Mais, depuis quelques temps, je rencontre des gens de talents, aussi j'aime à penser, qu'il pourrait renaître. Pour le luxe du sur-mesure.
Quant à la petite fille, qui prenait tant de plaisir au milieu de ces tissus, elle n'a pas suivi le chemin de sa mère. Elle a préféré s'occuper de petits et devenir psychologue pour enfants. 
Cependant, de cette éducation, elle a acquis le goût pour les belles choses, couleurs, matières, je peux vous assurer qu'elle a gardé le soucis de l'élégance.

De quoi clouer le bec à .... une Rossignol.



2 commentaires:

  1. c' est vraiment très beau ce qu' elle t' a écris
    ma maman était elle aussi couturière de métier elle coud toujours un peu et moi bien sûr je reprend le flambeau chez nous en Normandie il y avait deux établi même un établissement pour la lingerie, hélas plus rien n' existe a ce tout est fermé depuis au moins 6 ans mais petit a petit le savoir faire se transmet même pour le tricot et c' est tant mieux merci de ce partage a bientôt bisous

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  2. Pour moi aussi ces souvenirs sont remplis d'émotions . J'ai ete élevée au milieu des chiffons de ma mère et de ma tante couturières toutes les deux . Je les ai vues retourner les manteaux, acheter des tissus , découdre les fermetures eclair , garder les boutons .
    Je trainais par terre dés l'age de deux ou trois ans chez Raconnat , la mercerie favorite de ma mère et de ma tante . Tu t'en souviens Nadine, il avait aussi un fils trés mignon mais ça c'est une autre histoire .
    Pour la saint Jean , la couture battait son plein . Les moins riches mais les plus élégantes .. . Des robes de jakie kennedy et des manteaux en piqué blanc avec des boutons fabuleux .
    J'ai gardé beaucoup d'habitudes de ce temps là et aussi ..la boite à couture de ma mère ... certaines fermetures éclair me servent encore . Pour un oui pour un nom , je sors ma machine à coudre et le temps s'anime . Un des bonheur de ma vie c'est de voir que ma fille en a une aussi et des cartons plein de tissus , des galons , des biais , du fil, des rubans ... Comme une trame qui nous relie toutes ...et avec vous aussi .

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